samedi 11 février 2012

La consultation homéopathique

La consultation homéopathique

Les Chroniques de Gaël - Homéopathie
Lequel d’entre les lecteurs de cet article n’a jamais pensé, en évoquant une consultation chez un homéopathe : "cela va durer une éternité, pire que chez un psychanalyste, il va falloir dresser une liste exhaustive de tous les maux dont je souffre et ai souffert depuis ma naissance, et tâcher de me décrire de A jusqu’à Z dans mes moindres détails"….Et chacun de songer qu'il doit en être de même chez un homéopathe vétérinaire lorsque l'on y conduit son compagnon à quatre pattes.

Rassurez-vous, cela est rarement le cas, ou ne devrait pas l’être. Tout du moins si le praticien en face de vous n’est pas un néophyte en Homéopathie. Car le choix d’un remède parmi les milliers que recèle une Matière Médicale ne repose pas sur une accumulation de dizaines de symptômes, mais sur la détermination des cinq ou six symptômes très caractéristiques du malade, symptômes qui orienteront le praticien sur la voie du remède, la voie du Simillimum. Souvent d’ailleurs, le praticien ne pourra affirmer que le remède choisi est bien le simillimum qu’une fois la guérison constatée, ou au contraire après avoir été obligé de reconsidérer le traitement qui aurait abouti seulement à une modification de la symptomatologie.

Le symptôme significatif
Certains auteurs parlent de bons et de mauvais symptômes, ce qui n’a que peu de sens, voire même relèverait d'un réel abus de langage. Au niveau de la démarche diagnostique, le praticien se doit de trouver, parmi la multitude de symptômes observés par lui ou décrits par le malade, ceux qui auront un intérêt pour permettre de cerner véritablement le malade.

L’Homéopathie est une médecine énergétique, une médecine des équilibres vitaux. On pourrait ainsi dire que les symptômes significatifs sont les symptômes qui permettent de déceler les déséquilibres au sein de l’organisme, qui indiquent comment l’énergie est perturbée au sein de cet organisme, en valeur absolue et dans sa répartition.
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Par la même, le praticien vétérinaire doit en fait interroger peu, mais laisser parler en incitant ou en guidant la parole du maître qui parle de son animal. Il doit, en outre, connaître parfaitement l’éthologie, à savoir l’étude des comportements individuels et sociaux pour chaque espèce animale. Car un comportement normal chez le chien peut être une aberration comportementale chez le chat, par exemple.

Les symptômes pathognomoniques devront être pris en compte, mais uniquement pour établir un diagnostic de l’affection. Ainsi, une démodécie suppurée va entraîner des dépilations des zones péri oculaires et d’autres régions du corps, un squamosis, des suppurations, une altération de l’état général. Ce qui ne donne aucune indication pour le choix du simillimum. Par contre, avoir perçu dans l’entretien que la première dépilation a concerné l’œil droit, que depuis le début de l’affection le chien refuse la viande au profit du poisson, qu’il refuse de demeurer seul alors que cela ne lui posait aucun problème auparavant, voila des symptômes pouvant être significatifs.

L’échelle de valorisation des symptômes
Il est très difficile, même après que l'on aie retenu quelques symptômes semblant significatifs, de trouver le bon remède. Pour simplifier cette recherche, le praticien va devoir valoriser certains symptômes, au détriment d’autres. L'exemple suivant parlera de lui même:

Un chien souffrant d’arthrose lombaire, refuse de monter les escaliers, non de les descendre, apprécie les balades les jours de pluie, tourne en rond 10 fois de suite avant de se coucher, perd progressivement l’appétit et développe une attirance pour les Kiwis.
Cinq symptômes significatifs, penserez vous….mais tentons de raisonner plus avant. Les difficultés rencontrées dans les escaliers sont fréquentes dans cette affection, l’anorexie est de règle dans les douleurs chroniques, le comportement avant le coucher caractéristique de l’espèce canine. Par contre les balades par temps froids et humides alors que l’animal arthrosique préfère les temps secs et chauds, et le goût pour un fruit peu sucré et acide, chose rare chez les chiens, seront peut être de " bons " symptômes, ceux qui permettront de faciliter le choix d’un remède.

Ainsi, voila comment pourraient être définis les symptômes significatifs, appelés "symptômes thérapeutiques", ceux guidant vers la prescription du remède, du simillimum. L’ensemble des symptômes à prendre en compte n’est pas la totalité des symptômes exprimés par l’animal, mais le nombre minimum de symptômes de haute valeur, ceux qui caractérisent la façon individuelle selon laquelle le malade exprime l’affection dont il souffre et qui seuls permettront le choix du remède du malade.

Echec thérapeutique, remède mal choisi ? Conclusion
L’Homéopathie, ainsi que nous l’avons déjà dit, est une médecine énergétique, une médecine de la vie. Elle ne peut en aucun cas remettre à plat des années d’habitudes néfastes, tant au niveau alimentaire qu’au niveau des conséquences de la sédentarité, par exemple.
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Sans vouloir exonérer les vétérinaires homéopathes de leur responsabilité de prescripteurs, il est fréquent de trouver LE remède DU malade, son simillimum, de déterminer LA dilution efficace, et de se trouver confronté à une insuffisance d’efficacité thérapeutique, voire à un échec total.

Le vétérinaire homéopathe déclenche une réaction dans l’organisme, il active certains centres vitaux, peut en mettre d’autres en sommeil, il œuvre à faire retrouver un équilibre énergétique interne. Mais il n’a pas le pouvoir, par l’administration d’un remède, de corriger toutes les aberrations, toutes les habitudes de vie néfastes de son patient animal. La collaboration doit être absolue entre le praticien et le maître, de façon à ce que le traitement homéopathique devienne partie intégrante d’une prise en charge du malade dans sa globalité. Une alimentation saine et équilibrée, favorisant l’équilibre énergétique de l’animal, une activité physique en rapport avec l’espèce et la race de l’animal, une prophylaxie des risques par l’hygiène, la vermifugation et la prise en compte des facteurs environnementaux, tout cela doit être pris en compte pour que le traitement homéopathique puisse révéler toute son efficacité.



Dr J-M Nicolaï
La publication des articles du Docteur J-M Nicolaï est rendue possible grâce à ses recherches, son souci de partager ses connaissances pour permettre une vision plus élargie de la santé animal et sans compter son immense amour et dévouement pour les animaux.


COPYRIGHT article écrit par le Dr J-M Nicolaï et paru sur son site Phytanimal.com



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