mardi 24 janvier 2012

LE DEUIL DE NOS ANIMAUX

LE DEUIL DE NOS ANIMAUX



Les Chroniques de Gaël - Le Deuil


La mort d’un animal aimé confronte à un chagrin parfois insurmontable
Comment traverser cette période délicate de deuil ?



Un sujet tabou :

Lorsqu’un animal meurt, c’est un deuil, comparable à celui qui se vit lors du décès d’un être humain. Pourtant, la douleur particulière ressentie à la mort d’un animal reste presque un sujet tabou. N’est-ce pas faire preuve de "sensiblerie", dans ce monde où tant d’êtres humains souffrent et meurent ? Pourtant, cette souffrance bien réelle doit être vécue pour ensuite pouvoir être dépassée.


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Mort dans la dignité  -  L'euthanasie  :

Face à un animal malade ou très âgé, l’euthanasie est une option fréquente. Décider d’abréger les souffrances d’un animal aimé n’est pas facile. Une euthanasie est une décision concertée entre le vétérinaire et le propriétaire. L’évaluation de la souffrance de l’animal permet de prendre une décision.

Elle s’impose quand l’animal malade risque l’étouffement, ne peut plus se lever ni bouger, ne vous reconnaît plus, mais aussi quand on estime que son état le rend profondément malheureux (c’est le cas des chats qui n’arrivent définitivement plus à être propres) et là son regard ne vous trompera pas...

Pour prendre la décision, le fait de se mettre à la place de l’animal constitue une aide ; de voir le monde avec ses yeux à lui, afin de vous rendre compte si sa vie lui procure encore du plaisir ou s’il se trouve trop souvent placé dans des situations insupportables. Pour décider du moment opportun d’une euthanasie, le conseil du vétérinaire est précieux. En général, les maîtres qui ont été associés aux décisions tout au long du traitement d'une maladie ou d'un handicap ont moins de difficultés apparentes à accepter l’inéluctable.

Il est préférable de choisir l’euthanasie à domicile pour que l’animal soit auprès de ceux qu’il aime. Autant pour les animaux que pour leurs maîtres, cela permet d’échapper au stress du déplacement et, pour l’animal, de se trouver dans un lieu mal-aimé.


L’acte d’euthanasie doit s’effectuer dans un environnement le plus serein possible. Il est administré à l’ animal un médicament par voie veineuse de façon indolore qui va l’endormir de façon poussée. Très rapidement son cerveau va se déconnecter, puis son cœur va s’arrêter. Le choix est laissé au propriétaire d’assister ou non à l’acte. Il est préférable d’y assister car cela évite de laisser des questions en suspens sur les derniers instants de la vie. Bien souvent, l’euthanasie est alors mieux vécue par les propriétaires.

Après l'euthanasie : c’est un moment très important qui ne doit pas être bâclé. Rester seul avec son compagnon pour lui faire ses adieux. Surtout s’il a été décidé de confier le corps au vétérinaire. La préparation du corps pour l’incinération est ensuite effectuée en dehors de la présence des maîtres, sauf sur demande de ces derniers.

(Il existe aux Etats-Unis des unités de soins palliatifs pour animaux de compagnie pour les propriétaires qui refusent l’euthanasie).



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Les rituels qui aident à faire le deuil  :

Comme pour tout être cher, les rituels aident à dépasser la douleur et faire le deuil, que l'animal ait été endormi ou qu'il ait été victime d'un accident. Enterrer l’animal et fleurir sa tombe, allumer une bougie après sa mort et la laisser se consumer jusqu’au bout, graver son nom sur de belles pierres et les poser sur la terrasse ou dans le jardin, mais aussi simplement se souvenir des bons moments passés ensemble, les évoquer ou les écrire rendent hommage à l’animal et reconnaissent son existence. Une idée originale : planter un rosier et saluer chaque éclosion de fleurs, symbole de vie et de renaissance. Au fil du temps, le deuil permet non pas d’oublier, mais de transformer la douleur en souvenir. Ensuite, il est essentiel de pouvoir parler de sa souffrance ; si vos proches ne sont pas réceptifs, demandez à votre vétérinaire s’il peut vous consacrer un moment. Et contactez les associations d’aide, les lignes d’écoute pour deuils d’animaux, les nombreux forums.


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Comment en parler aux enfants  :

Aussi liés que leurs parents à l'amour porté à l’animal, les enfants font souvent face plus facilement au deuil que les adultes. Pour cela, ils ont besoin de voir, de savoir, de comprendre, d’être avec. Accompagner la fin de l’animal est nécessaire : inutile de faire des cachotteries à l’enfant, qui risque ensuite de remettre en cause la confiance qu’il vous porte. Ne lui cachez pas plus l’état de l’animal, le sort qui l’attend que vos propres émotions. Par contre, il n’est pas forcément souhaitable qu’un enfant assiste à l’euthanasie d’un animal. Mais associez-le aux rituels funéraires : l’enfant peut faire un dessin qu’on enterre avec l’animal ou qu’il posera sur sa tombe, par exemple. Ou bien réciter une petite prière pour l’animal le soir. Quand l’enfant est un ado, soyez vigilant : la perte de l’animal qu’il a connu depuis sa plus tendre enfance peut être très douloureuse. Si vous le voyez ruminer des idées noires, l’aide d’un psychologue peut être utile.
 


* Les superbes dessins à l'encre sont de Danielle BECK
, artiste peintre animalier ; allez découvrir son travail.  * 


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